Mic-mac chez Catalyst

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Ces derniers jours, de nombreuses rumeurs de mauvais augure ont circulé sur la Matrice au sujet de la santé financière de Catalyst Game Labs, l’éditeur américain de Shadowrun. On savait déjà que CGL avait des difficultés à payer ses collaborateurs indépendants (bref, ses freelances) en temps et en heure. Le ralentissement notable des sorties des gammes phares de l’éditeur a commencé à susciter l’inquiétude des communautés de fans.

Un ancien collaborateur de Catalyst, Frank Trollman, a posté un message sur le forum Dumpshock proclamant qu’un des fondateurs de la société aurait détourné la somme ahurissante de 850 000 dollars au cours des 3 dernières années. Trollman allait même jusqu’à prédire que Catalyst ne tarderait pas à perdre la licence Shadowrun (Catalyst développant le jeu sous licence de Topps, propriétaire de la marque). Des déclarations invérifiables et donc à prendre avec de grosses pincettes, en gardant à l’esprit que Trollman est en froid avec CGL depuis son départ de la société il y a 2 ans et que son message n’est pas dénué d’une grosse dose de venin.

La propagation de ces rumeurs, associée à l’annonce du départ de plusieurs membres de la société (Adam Jury et Jennifer Harding notamment), a poussé Catalyst à diffuser un communiqué officiel sur la situation. Celui-ci se veut rassurant. On pourrait le résumer de la manière suivante :

Catalyst a réalisé de très bonnes ventes au cours des dernières années, et son activité s’est développée de manière significative.

Malheureusement, suite à des erreurs de comptabilité (que le communiqué qualifie de “mauvaises habitudes remontant aux débuts de la société”), une part non négligeable des fonds de la société s’est retrouvée sur le compte personnel d’un des propriétaires.

La société cherche désormais à corriger la situation, ce qui entraîne des restructurations internes, notamment au niveau de la comptabilité.

Certains ouvrages de la gamme Shadowrun sont bloqués tant que Catalyst n’aura pas rattrapé le retard de paiement de ses auteurs freelance.

Ces problèmes de trésorerie “se retrouvant sur le mauvais compte” (accidentellement ou non) ne sont hélas pas aussi rares qu’on pourrait l’espérer, en particulier dans les petites sociétés créées par des passionnés et ayant connues une expansion rapide. A l’heure actuelle, il est trop tôt pour en connaître les conséquences concrètes : il ne reste qu’à espérer que la situation pourra rapidement se résoudre et que cela n’impactera pas négativement sur le futur de la gamme Shadowrun.

La gamme française ne devrait pas être affectée, Black Book Editions étant directement en contrat avec Topps.

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