Lastman est une série animée de 26 épisodes de 12 minutes réalisée par Jérémie Périn et le studio d’animation Je Suis Bien Content, diffusée sur France 4 entre novembre et décembre 2016. Cette série est une préquelle à la géniale bande-dessinée éponyme de Balak, Bastien Vivès et Michaël Sanlaville. L’histoire se déroule 10 ans avant les événements racontés dans la BD, et révèle le passé de nombreux personnages.
Le personnage principal de Lastman est Richard Aldana, un jeune boxeur talentueux mais je-m’en-foutiste qui squatte sans réelle motivation la salle de sport de Dave McKenzie. Ce dernier tente tant bien que mal de pousser Richard à faire quelque chose de sa vie, sans réel succès. Le destin va toutefois bouleverser le quotidien des deux hommes…
Car Dave est bientôt kidnappé par des individus masqués se faisant appeler l’Ordre du Lion. Leur chef, Rizel, semble détenir de mystérieux pouvoirs… magiques ? L’Ordre du Lion est à la recherche de Siri, la fille de Dave, hantée par d’étranges rêves et visions dans lesquelles lui apparaît un mystérieux Glouton.
Selon les fanatiques de l’Ordre du Lion, Siri serait “la clé”, le moyen d’entrer dans un monde parallèle de magie et de merveilles, la Vallée des Rois. Richard va devoir faire équipe avec Howard, le frère de Dave, afin de protéger la petite. Car l’Ordre du Lion n’est pas le seul danger qui guette dans les bas-fonds de Paxtown : les Roitelets, des créatures démoniaques réincarnées sous forme humaine, rôdent…
Durant ses aventures, Richard va devoir interagir avec quantité de personnages mémorables, comme la chanteuse Tomie Katana, au caractère bien trempé, ou encore l’imposant Saint-Père, parrain de la pègre locale. Il devra également affronter des adversaires redoutables, à la fois sur le ring et dans la rue…
Comme la BD, la série Lastman mélange avec bonheur de nombreux genres : c’est une série sur la boxe, un thriller surnaturel, une histoire de gangsters… Tour à tour hilarante, outrancière, touchante ou horrifique, il s’agit d’une série d’animation résolument adulte, tant dans les paroles (crues) que dans les actes (explicites).
Il est épatant de voir tout ce que Lastman parvient à raconter en 12 malheureuses minutes. L’action est menée tambour battant, ne laissant aucun répit au téléspectateur, et l’histoire, passionnante, ne souffre d’aucun temps mort. Des séries au format plus traditionnel devraient en prendre de la graine !
Le résultat est en tout cas détonnant dans le paysage audiovisuel français, et, on ne va pas tergiverser, offre une vraie bouffée d’air frais. Et comme la série est d’une très grande qualité, il serait vraiment dommage de passer à côté, d’autant que son mélange des genres en fait une excellente inspiration pour Shadowrun.
Inspiration Shadowrun : Un tueur en série rôde à Seattle, arrachant le cœur de victimes que rien ne semble lier entre elles. Les runners vont croiser la route de cet “arrache-cœur” alors qu’ils sont censés voler une œuvre dans la galerie d’un artiste populaire. L’artiste se révèle être en réalité une créature aussi ignoble que maléfique ! L’arrache-cœur révèle avoir accidentellement invoqué ces Horreurs et les traque depuis lors, le cœur étant leur seul point faible. Les runners accepteront-ils de l’aider dans sa mission ? Ont-ils vraiment le choix, vu que Knight Errant les soupçonne d’être les véritables tueurs ?
Je plussoie avec enthousiasme 🙂