Le Roi des Ronces // Kazuyoshi Katayama

En 2015, le Syndrome d’Induration Cellulaire Acquise, surnommé Medusa, cause des ravages au sein de la population mondiale. Telle la Gorgone mythique, Medusa cause la pétrification du corps humain. Devant l’absence de traitement, la corporation Venus Gate propose de placer une sélection de 160 malades en sommeil cryogénique (qui ralentit l’évolution du virus), en attendant de trouver un remède à cette épidémie. Parmi les malades sélectionnés par tirage au sort se trouve Kasumi Ishiki, une jeune fille orpheline, binoclarde et timorée. Bien que ne supportant pas l’idée d’être séparée de sa sœur jumelle Shizuku (elle aussi atteinte de Medusa), Kasumi prend finalement place dans le tube cryogénique…

Lorsque les tubes cryogéniques s’ouvrent enfin, les malades se mettent vite à déchanter. Le château écossais où est situé le laboratoire de Venus Gate semble abandonné, et envahi de ronces. Pire encore, des créatures mutantes nichent dans les tréfonds du château et se lancent à l’attaque des patients. Après l’attaque d’un béhémoth monstrueux, 7 survivants se retrouvent livrés à eux-mêmes dans le château : Kasumi, le tatoué Marco Owen, le flic noir Ron Portman, le savant Peter Stevens, l’infirmière Katherine Turner, le sénateur italien Alessandro Pecchino, et un petit gosse nommé Timothy Laisenbach.

Mais très vite des questions inquiétantes commencent à être posées. Combien de temps s’est écoulé ? D’où sortent ces créatures monstrueuses qui semblent tout droit venues du fond des âges ? Quelles expériences mène réellement Venus Gate ? Mais aussi qui a activé l’ouverture des chambres cryogéniques ? Se peut-il que certains membres du groupe ne soient pas ce qu’ils prétendent être ?

Adapté d’un manga éponyme en 6 tomes de Yûji Iwahara, Le Roi des Ronces prend un certain nombre de libertés avec l’histoire originale. Même si je préfère le scénario du manga, le film reste une petite merveille. Le chara-design est de toute beauté (respectueux du style d’Iwahara mais un peu plus “réaliste”), l’animation est sublime, le mélange 2D/3D parfaitement maîtrisé, et l’atmosphère mystérieuse et poétique de cette relecture SF/horrifique de la Belle au Bois Dormant est tout à fait captivante.

Pour ce qui est du rapport à Shadowrun, outre la présence de toutes sortes de bestioles qui pourraient tout à fait être des créatures éveillées du Sixième Monde et d’une corporation aux objectifs douteux, on notera le personnage de Marco Owen, véritable shadowrunner qui s’ignore (parallèle encore plus flagrant dans le manga où Marco est clairement un criminel doublé d’un hacker). L’idée d’un groupe aux compétences complémentaires cherchant à percer les secrets d’une conspiration évoque également irrésistiblement notre jeu favori.

Inspiration Shadowrun : le S.I.C.A, un virus magiquement actif, décime la population, entraînant la pétrification des victimes, ce qui lui vaut le surnom de “Medusa”. Une mégacorporation ouvre un centre étude situé dans un château et propose de placer quelques centaines de malades en hibernation cryogénique en attendant de trouver un remède. Une corporation rivale engage une équipe de shadowrunners pour infiltrer le centre en se faisant passer pour des patients, tandis qu’un contact à l’intérieur du centre est censé les décongeler pour leur permettre de mener leur enquête. Mais à leur réveil, les shadowrunners découvrent un centre dévasté par une végétation galopante et hanté par des créatures toxiques…

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