Il y a des phrases qu’on n’aurait jamais cru écrire. Comme par exemple : “DC Comics a décidé de proposer une relecture cyberpunk / post-apocalyptique de Scooby-Doo, et c’est très sympa.” Mais voilà, c’est la vérité, contre toute attente. Zoinks !
Scooby Apocalypse fait donc partie d’une collection de comics revisitant les cartoons légendaires de Hanna-Barbera avec un traitement “sérieux”. On se retrouve donc avec des Fous du Volant version Mad Max et des Pierrafeu qui se servent du cadre préhistorique pour dresser un portrait au vitriol de notre société moderne… Sans surprise, Scooby-Doo et le reste de l’équipe de Mystery, Inc. deviennent quant à eux un groupe de survivants luttant contre des monstres bien réels dans un monde parti en sucette.
Dans un futur proche tendance cyberpunk (corporations, drones, réalité augmentée…), Daphne Blake est une journaliste d’investigation aussi bornée que téméraire, condamnée par son mauvais caractère à présenter une émission racoleuse sur le paranormal sur une obscure chaîne du câble. Elle pense néanmoins avoir déniché le scoop qui relancera sa carrière.
Accompagnée par son fidèle cameraman Fred Jones, transi par un amour à sens unique pour la volcanique rousse, Daphne doit en effet recueillir le témoignage du Dr. Velma Dinkley, une scientifique du mystérieux Complexe, un centre de recherche souterrain top secret situé au cœur du Nevada. Tandis que Velma infiltre Daphne et Fred à l’intérieur du Complexe, ils sont surpris par Norville Rogers, alias “Shaggy”, un soigneur animalier s’occupant de Scooby-Doo, un dogue allemand que les expériences du centre ont rendu plus intelligent, le dotant presque de parole.
Il s’avère que les chercheurs du Complexe ont relaché dans l’atmosphère des nanites supposés neutraliser les instincts guerriers de l’humanité. Mais les révélations de Velma arrivent trop tard : un mystérieux signal cause l’activation des nanites, mais au lieu de pacifier les humains comme prévu, ceux-ci sont transformés en créatures mutantes et cauchemardesques. Velma, Daphne, Fred, Shaggy et Scooby-Doo sont épargnés, s’étant trouvés dans une partie isolée du Complexe au moment de l’activation du signal. Lorsque le groupe quitte son abri, ses membres découvrent avec horreur que le monde est désormais envahi de monstres cauchemardesques…
Après s’être échappé du Complexe à l’aide d’un camion blindé (bientôt renommé Mystery Machine), ils se mettent en quête des dirigeants du Complexe, les mystérieux “Quatre”, afin de trouver un moyen d’inverser l’effet des nanites et restaurer l’humanité…
Mélanger les codes du récit de survie post-apocalyptique avec ceux du cartoon bon enfant d’Hanna-Barbera était un pari risqué, mais réussi. Les situations sont horrifiques, parfois même un peu gores, mais avec toujours une touche d’humour (évidemment plus noir que dans le dessin animé). Quant aux relations entre les personnages, elles sont plus tendues, les membres du groupe ayant des caractères très différents : Daphne est autoritaire et cassante, Fred est brave mais manque de personnalité, Velma est asociale et empêtrée dans ses secrets, Shaggy est un hipster un peu lâche et immature mais d’une moralité sans faille…
Inspiration Shadowrun : Les runners devaient exfiltrer une scientifique d’un complexe secret d’Ares sur le territoire des CAS. Mais le run tourne mal, et révèle que le centre tout entier est en réalité sous la coupe de multiples Ruches Insectes… Il ne s’agit désormais plus seulement de survivre, mais d’empêcher la menace de se répandre à la surface.
Ah ben ça alors… pourquoi pas?!
J’y jetterai un coup d’oeil dans les rayons par curiosité.
Merci!
Autre inspi possible, similaire : le complexe est à Boston, à une date bien précise 😉
Effectivement, bien vu 😉