Max Headroom

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Vingt minutes dans le Futur… Voilà les mots qui ouvrent chaque épisode de Max Headroom, l’une des premières séries à avoir tenté d’adapter le genre cyberpunk à la télévision. On y suivait les aventures d’un reporter intrépide, Edison Carter (Matt Frewer), qui tentait de déjouer les manigances de diverses mégacorporations, à commencer par son propre employeur, le tentaculaire Network 23. Car dans ce futur pas-si-lointain, la télévision règne sur le monde : les networks se sont immiscés comme jamais dans la vie quotidienne des êtres humains. Le poste de télé est omniprésent, et pour cause : il est impossible de l’éteindre ! Tenter de le faire est d’ailleurs puni par la loi…

Dans le téléfilm Max Headroom: 20 Minutes into the Future, diffusé sur la chaîne britannique Channel 4 en 1987, Edison Carter enquête sur les mystérieux “blipverts”, des publicités subliminables ayant l’effet désagréable de faire exploser certains téléspectateurs (au sens propre du terme). Après un fâcheux “accident” et un méchant coup à la tête, Carter se retrouve inconscient. Une partie de sa conscience se retrouve dupliquée dans le réseau télévisuel, un double numérique qui prendra alors le nom Max Headroom. Ce téléfilm avait été réalisé pour expliquer les origines de Max, animateur “virtuel” présent sur Channel 4 depuis 1984 (et présentant notamment des émission musicales).

Le succès du téléfilm poussa la chaîne américaine ABC à commander une série télé basée sur le personnage. Matt Frewer y reprend du service dans le double rôle d’Edison et Max. Tout au long des 14 épisodes qui composent la série, Carter mène l’enquête sur différents scandales, parfois légers (le jeu télé idiot qui rend les téléspectateurs accros), parfois étonnamment sombres (trafic d’organes, intelligences artificielles, terrorisme, sectes, élections truquées…).

En dehors de son alter-ego (un allié souvent capricieux et imprévisible), Carter pourra compter sur l’aide de Theora Jones (Amanda Pays), sa réalisatrice, de son producteur Murray (Jeffrey Tambor) et du jeune prodige Bryce Lynch (Chris Young), qui au début de la série manque quelque peu d’empathie et de conscience morale mais deviendra plus humain au contact d’Edison et Theora. Parmi les alliés d’Edison citons également Blank Reg (W. Morgan Sheppard), un vieux briscard à l’allure de punk dont le dossier a été effacé (tel un sans-SIN de Shadowrun) qui depuis son camion émet Big Time Television, une chaîne pirate.

Malgré le peu d’épisodes (la série fut annulée en 1988 avant même de terminer sa deuxième saison), Max Headroom est un classique méconnu du cyberpunk. Encore à ce jour, peu de séries télé se sont montrées aussi fidèles au genre. La série a évidemment pris un méchant coup de vieux, mais reste étonnamment regardable. Et lorsqu’on est fan de Shadowrun ou des écrits de William Gibson, difficile de retenir un sourire lorsqu’Edison et Bryce tentent de s’infiltrer sur un réseau et se retrouvent confrontées à une ICE…

Petite anecdote pour finir : dans les années quatre-vingt, les téléspectateurs étaient persuadés que Max Headroom était un vrai personnage virtuel, entièrement généré par ordinateur. Bien évidemment, en 1984, c’était impossible. En réalité, il était tout ce qu’il y a de plus réel : Matt Frewer portait des prothèses faciales en latex et un costume en plastique pour donner l’illusion d’un être “artificiel”.

Inspiration Shadowrun : Réputé incorruptible, Edison Carter est un des reporters les plus acharnés de KSAF. Sa croisade pour révéler malversations et corruptions en tous genres lui ont valu l’inimitié de nombreuses personnes de pouvoir. Au cours d’un boulot, les runners croisent la route de Carter, alors que celui-ci tente d’échapper à de mystérieux poursuivants. Sans succès : Carter est retrouvé mort. Mais un étrange phénomène se produit : une intelligence numérique ressemblant trait pour trait à Carter apparaît dans la Matrice. Imprévisible, erratique, envahissant et apparemment invulnérable, ce “fantôme de la Matrice” décide de recruter les runners pour finir l’enquête de Carter et découvrir l’identité de ses assassins…

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