Shadow Warrior

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Réalisé par le studio polonais Flying Wild Hog, le remake/reboot de Shadow Warrior se révèle une excellente surprise qui parvient même à faire oublier l’original, FPS dans la veine de Duke Nukem 3D sorti à la fin des années quatre-vingt-dix. Mais reprenons les choses dans l’ordre.

Dans un Japon alternatif, le joueur incarne Lo Wang, shogun corporatiste pour la puissante Zilla Corporation. Qu’est-ce qu’un “shogun corporatiste” ? A peu de choses près, un shadowrunner : Lo Wang est en effet une sorte d’agent spécial chargé d’accomplir le sale boulot pour le compte du big boss, Orochi Zilla. Cela implique le plus souvent de tuer des gens.

En l’occurence, Lo Wang est envoyé chez le vénérable M. Mizayaki pour négocier l’achat d’un katana ancestral, le Nobitsura Kage. Zilla en offre deux millions de dollars, mais Mizayaki ne veut rien entendre. “Je repars avec le Nobitsura Kage”, le prévient Lo Wang. “Je peux le payer avec du cash, ou avec du sang.” Après être passé au travers des gardes du corps de Mizayaki, Lo Wang découvre que le vieillard a plus d’un tour dans son sac : il semble posséder des pouvoirs mystiques, et a pour allié un esprit goguenard nommé Hoji. Lo Wang est rapidement maîtrisé et mis hors d’état de nuire par la magie de Mizayaki.

Mais les choses tournent alors au vinaigre. Les raisons de Zilla pour vouloir l’épée sont troubles, et c’est un euphémisme. Le PDG semble avoir lui-même fait affaire avec des entités peu recommandables venues du Pays des Ombres. Lo Wang ayant échoué dans sa mission, ces yôkai décident alors d’envahir le monde des vivants pour prendre l’épée. Pour survivre, Lo Wang va devoir pactiser avec Hoji. Commence alors une odyssée sanglante, où Lo Wang découpera en tranche des hordes d’ennemis démoniaques à grands coups de katana, et plombera les autres avec toutes sortes d’armes à feu.

La violence outrancière de Shadow Warrior fait une bonne part de son “charme”. Il est jouissif d’avancer dans les niveaux en massacrant toute opposition avec insolence et style. Lo Wang et Hoji font la paire, échangeant vannes et sarcasmes tandis que l’enfer se déchaîne autour d’eux. En apparence grosse farce grand guignolesque, le jeu prend un tour plus dramatique dans son dernier tiers, tandis que les véritables enjeux se dessinent, et que Lo Wang, de porte-flingue sans états d’âme au début de l’aventure, évolue pour devenir un personnage plus héroïque (mais toujours aussi cynique.)

Drôle, violent et trépidant, Shadow Warrior est une excellente surprise, et son univers coloré mêlant samouraïs des rues, yakuza, corporations japonaises, laboratoires de recherche secrets et démons issus du folklore nippon risque fort de plaire aux fans de Shadowrun.

Inspiration Shadowrun : Les runners sont envoyés par M. Johnson récupérer un artéfact ancien, un sabre appelé Nobitsura Kage, chez un ôyabun du yakuza, Mizayaki-san. Mais d’autres puissances convoitent l’antique katana, à commencer par Enra, un dragon aux motivations énigmatiques n’attachant que peu de valeur à la vie métahumaine. Quel est le secret du Nobitsura Kage ? Jusqu’où Enra est-il prêt à aller pour le reprendre aux runners ? Et surtout, pourquoi M. Johnson convoite-t-il cette puissante relique ?

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