(Auteur de la chronique: Peregruzka)
On ne peut jamais prendre à la légère un exorcisme. Et ce n’est pas John Constantine qui va dire le contraire. Depuis son adolescence John voit des choses tellement effrayantes qu’elles vont finalement le pousser à une tentative de suicide. Sauvé par les médecins John revient de l’au-delà et sait avec certitude que l’enfer existe. En tant que suicidé il est condamné à y retourner après sa mort. Pour trouver une rédemption aux yeux du ciel, Constantine travaille ses dons et devient un exorciste avec une solide réputation.
Lorsqu’il intervient sur un cas à Los Angeles avec son apprenti Chas Kramer (Shia LaBeouf), l’exorcisme se révèle tout sauf banal. Il se trouve que le paradis et l’enfer n’interviennent jamais directement sur Terre : ils préfèrent influencer les humains à travers les « hybrides » – les gens qui servent d’hôtes pour les anges et les démons. Mais dans le cas présent, le démon cherche à utiliser la malheureuse possédée pour se matérialiser “en personne” sur Terre. Ce n’est pas la dernière infraction aux règles établies par le paradis et l’enfer que John va constater en enquêtant sur le suicide d’une jeune femme.
La sœur jumelle de la morte, Angela (Rachel Weisz) refuse de croire au suicide et souhaite trouver le responsable. Elle va entraîner John dans des situations où il aura besoin de toute son intelligence et de tous ses contacts pour éviter d’être finalement broyé dans un plan diabolique et survivre aux machinations angéliques.
Constantine est un film fantastique de Francis Lawrence sorti en 2005, où Keanu Reeves interprète le personnage principal. Ce personnage apparaît pour la première fois en 1985 dans un comics écrit par Alan Moore, puis fait plusieurs apparitions avant d’avoir sa propre série intitulé Hellblazer trois ans plus tard. C’est Garth Ennis (Preacher, Punisher) qui écrit en 1991 l’histoire Dangerous Habits (numéros 41-46 de Hellblazer) dont quelques éléments vont être utilisés dans le film.
Comme la plupart des adaptations des livres ou des comics vers le grand écran le film Constantine s’est assez éloigné de sa source. Le Constantine des comics préfère éviter d’avoir à se battre et privilégie plutôt la ruse à l’affrontement direct. Dans le film, Constantine est brun et établi aux États-Unis, à Los Angeles, tandis que dans le comics, il est blond, et ne quitte qu’occasionnellement son Angleterre natale. Malgré ces différences, le film reste plaisant.
Le personnage blasé et cynique de Constantine des comics va inspirer d’autres auteurs dans l’utilisation du mélange de genre : détective occulte avec des éléments d’horreur surnaturelle ou au contraire bien réaliste. D’ailleurs une série est en cours de production et compte revenir vers l’image du Constantine des comics.
Inspiration Shadowrun : Lorsque vous êtes embauchés par madame Johnson, la mission semble claire. La mort de sa sœur est classée comme un suicide mais votre Johnson refuse de le croire. Votre enquête vous obligera à fouiller le métroplexe, du club privé pour les magos aux tours corpos en passant par les rues sordides des barrens et les hôpitaux ainsi que les morgues. Une fois lancés sur la piste vous n’aurez plus d’autre choix que de découvrir la vérité. L’alternative ? La mort. Pas seulement la votre mais également celle de la métahumanité.
Il y a une série éponyme qui sortira bientôt : http://fr.wikipedia.org/wiki/Constantine_(s%C3%A9rie_t%C3%A9l%C3%A9vis%C3%A9e)