Qui se souvient du court-métrage Code 8 ? Produit par les cousins Stephen (Arrow) et Robbie Amell (The Flash), il mettait en scène un jeune homme doté de pouvoirs qui se retrouvait traqué par la police dans un futur proche dystopique, miroir des oppressions subies par les minorités américaines.
Diffusé en 2016, ce court servait surtout de pilote pour financer un projet plus ambitieux : un long-métrage développant cette histoire et cet univers. Après une campagne Indiegogo couronnée de succès, Code 8, le film, est finalement sorti fin 2019, et est désormais disponible sur Netflix en France. Une série télé est également en développement.
Quelques détails ont changé par rapport au court-métrage. Il est toujours question de Lincoln City, une ville où les détenteurs de pouvoirs (environ 4% de la population) sont discriminés. La police fait régner l’ordre avec brutalité, à l’aide de “Gardiens”, des androïdes lourdement armés, lâchés depuis des drones de surveillance. Robbie Amell est toujours le personnage principal, qui s’appelle désormais Connor et plus Taylor.
Connor a besoin d’argent pour permettre à sa mère (Kari Matchett), atteinte d’un cancer, d’être hospitalisée. Ne pouvant trouver un travail honnête en raison de ses pouvoir électriques, il finit par accepter rejoindre le crew d’un criminel endurci, Garrett (Stephen Amell). Garrett travaille pour Marcus Sutcliffe (Greg Bryk), un mafieux en charge de la distribution de Psyke, une drogue fabriquée à partir du liquide cérébrospinal de personnes dotées de pouvoirs.
Au cours d’un raid de la police mené par l’inspecteur Park (Sung Kang) sur un des laboratoires de Sutcliffe, une grosse quantité de Psyke est saisie. Sutcliffe se retrouve désormais endetté auprès de son fournisseur, la mystérieuse organisation connue sous le nom de “Trust”. Aux abois, il compte désormais sur Garrett et son équipe pour le renflouer avant que le Trust ne lui fasse la peau…
Code 8 est un petit film d’anticipation efficace, doté d’une histoire simple mais solide et de scènes d’action bien menées. Il ne faut bien sûr pas s’attendre à un blockbuster (le film a été réalisé avec un budget d’environ 3 millions de dollars. Pour comparer, Bright avait un budget de 90 millions…) À l’échelle de ses moyens, le film est franchement réussi.
Le film peut également servir d’inspiration pour Shadowrun : l’équipe de Garrett pourrait tout à fait être au service de M. Johnson, avec Connor dans le rôle de la jeune recrue fraîchement débarquée dans les Ombres et découvrant un monde plus sordide que ce qu’elle imaginait.
Inspiration Shadowrun : Après avoir perdu une grosse quantité de tempo lors d’un raid de Knight Errant, un lieutenant de la mafia décide de recruter des shadowrunners pour retrouver la came avant que ses supérieurs soient mis au parfum. Malheureusement, cela veut également dire qu’il a également tout intérêt à se débarrasser des runners une fois le travail terminé…