Dex

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Trop rare au cinéma et à la télévision, le cyberpunk est un genre populaire en jeu vidéo. En soi, ce n’est pas étonnant. Lorsque vous souhaitez mettre en scène un univers où la cybernétique et les technologies de la communication sont devenues omniprésentes, il est beaucoup plus facile de le faire dans une œuvre interactive.

Dex, développé par le studio tchèque Dreadlocks Ltd., est donc un jeu vidéo cyberpunk sorti en mai 2015 après avoir été financé de façon participative. Il s’agit d’un mélange entre plusieurs genres vidéoludiques : Dex est à la fois un jeu de plates-formes exploratoire à la Metroid ou Flashback et un action-RPG. Par de nombreux aspects, il évoque ce que donnerait Deus Ex en pixel-art et scrolling horizontal.

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Dex est le nom de l’héroïne du jeu, une jeune fille sans histoire vivant dans la mégalopole futuriste Harbor Prime. Comme l’imposent les canons du genre, Harbor Prime est contrôlée par diverses mégacorporations à l’éthique douteuse ainsi que par des gangs assoiffés de violence. Une communauté de hackers tente de révéler les squelettes dissimulés dans les placards corporatistes, mais leur voix peine à se faire entendre tant la mainmise des corporations sur le cyberespace est totale.

Ou du moins, elle l’était. Car Dex découvre un beau jour qu’elle possède un étrange pouvoir : elle est capable de se projeter dans le cyberespace sans avoir besoin de se brancher au système. Dans Shadowrun, on la qualifierait de technomancienne. Dans l’univers de Dex, elle est quelque chose de nouveau et d’inexplicable. Les hackers la voient comme un messie, une chance de tirer le cyberespace des griffes des multinationales. Les corporations, alliées au sein d’un groupe se faisant appeler le Complexe, voient Dex comme un danger, à éliminer d’urgence.

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Une nuit, les troupes corporatistes lancent un raid contre l’appartement de Dex. Elle ne s’échappe que grâce à l’intervention du mystérieux “Raycast”, un hacker légendaire. Avec l’aide de “Decker”, un ancien hacktiviste désormais patron du bar Fixer’s Hope, et de quelques autres néo-anarchistes éparpillés dans les différents quartiers de Harbor Prime, Dex va devoir apprendre à se défendre dans un premier temps, avant d’espérer se mesurer directement aux forces du Complexe.

Tout en enquêtant sur les plans du Complexe, Dex pourra également accepter diverses missions secondaires ayant souvent plusieurs déroulement possibles. Mettre un terme aux agissements d’un gang de “puristes” sabotant les implants cybernétiques, retrouver un comptable corpo porté disparu après avoir posé un peu trop de questions sur les activités de son employeur, saboter un laboratoire de narcotiques, traquer un ex-flic devenu tueur à gage cybernétique… Améliorant petit-à-petit ses compétences, Dex devra se faire cybernétiser, devenant plus forte, plus rapide, plus résistante… et moins humaine ?

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Dex est une excellente surprise : malgré une maniabilité parfois un peu rigide et quelques bugs, le jeu de Dreadlocks Ltd. s’avère tout à fait plaisant et accrocheur. Les graphismes 2D sont plutôt réussis, de même que les musiques composées par Karel Antonín. Si l’intrigue principale n’est pas très surprenante (et est d’ailleurs tout à fait en ligne avec les derniers metaplots de Shadowrun), les missions secondaires concoctées par Dreadlocks Ltd. sont en général bien trouvées et peuvent facilement servir de point de départ pour un run.

Inspirations Shadowrun : Les runners sont engagés par Mr. Johnson pour mettre la main sur une jeune fille sous un faux prétexte. Après avoir trouvé l’intéressée, les runners découvrent qu’il s’agit en réalité d’une technomancienne qui n’a pas conscience de son “talent”. Plus intéressant encore, ses capacités auraient été déclenchées après un contact avec une intelligence artificielle dans les tréfonds de la Matrice… Plusieurs corporations cherchent désormais à récupérer la jeune fille, et les runners vont devoir choisir ce qu’ils comptent faire d’elle, et découvrir ce qui la rend si spéciale… et dangereuse.

 

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