Diffusée au Japon à partir d’octobre 2012, la série d’animation Psycho-Pass a également fait l’objet d’une diffusion sur France 4 en janvier 2015, permettant au public francophone de découvrir les deux saisons de ce sympathique thriller qui oscille entre le cyberpunk façon William Gibson et la science-fiction d’un Philip K. Dick (références d’ailleurs admises et assumées dans la série, puisqu’on peut y voir deux personnages débattre des qualités respectives des deux auteurs).
Le point de départ de Psycho-Pass est d’ailleurs très proche de Rapport Minoritaire, la nouvelle de Philip K. Dick adaptée au cinéma par Steven Spielberg sous le titre Minority Report. Comme dans le récit de K. Dick, la société futuriste dépeinte par Psycho-Pass a mis au point une technologie visant à prévenir les crimes avant qu’il ne soit commis. Appelé le Système Sibyl, ce dispositif est en mesure d’analyser le cerveau de chaque citoyen japonais afin de définir son “coefficient de criminalité”, un indice déterminant la probabilité que ce citoyen commette un crime dans un futur proche.
De ce coefficient découlera également le fameux “psycho-pass”, déterminant la place qu’un individu peut espérer occuper dans la société. Devenu omniprésent, le psycho-pass régente désormais tous les aspects de la vie d’un individu : des écoles qu’il peut espérer fréquenter aux professions qu’il pourra exercer, tout dépendra de la “couleur” que lui a attribué Sibyl. Mais même si Sibyl a drastiquement réduit le taux de criminalité, tous les crimes n’ont pas pour autant été éradiqués. Le Bureau de la Sécurité Publique doit parfois intervenir.
Pour garantir que le psycho-pass des enquêteurs reste immaculé, même après avoir du éliminer un suspect, chaque Inspecteur doit travailler en binôme avec un Exécuteur. Les Exécuteurs sont des criminels latents qui n’ont qu’une seule tâche : s’occuper du sale boulot — et être à leur tour éliminés si leur coefficient de criminalité devient trop élevé. Tous sont équipés d’une arme multi-usage appelée Dominateur, une sorte de monstrueux pistolet capable de lire le coefficient de criminalité d’un suspect afin d’adopter le mode de tir le plus approprié — neutralisation… ou élimination. Le Dominateur refusera purement et simplement de tirer sur un individu dont le coefficient de criminalité est trop faible.
Le personnage principal de Psycho-Pass est la dernière recrue de la Sécurité Publique, la jeune Inspectrice Akane Tsunemori. Naïve et idéaliste au début de la série, elle devra travailler en tandem avec Shinya Kôgami, un Exécuteur un peu particulier. En effet, Kôgami était autrefois un Inspecteur, avant d’être “rétrogradé” par Sibyl lorsqu’une de ses enquêtes est devenue trop personnelle, causant la dégradation de son psycho-pass.
Avec les autres Inspecteurs et Exécuteurs de la Sécurité Publique, Tsunemori et Kôgami vont rapidement être sur la piste d’un mystérieux “pousse au crime”, un individu encourageant le passage à l’acte de criminels latents tout en gardant son propre psycho-pass immaculé… Mais comment arrêter cet homme alors que le système demeure aveugle à sa véritable nature ? A moins de violer soi-même la loi au nom de la justice…
Riche en rebondissements, l’histoire de Pyscho-Pass fait la part belle au développement de ses personnages et à l’exploration de la société régentée par Sibyl. La série révèle petit à petit le côté sombre de ce monde se voulant “parfait”, et la manière dont fonctionne véritablement le système. La Sécurité Publique reprendra du service dans une deuxième saison fin 2014, malheureusement plus courte et moins intéressante (malgré quelques belles idées), ainsi que dans un film sorti dans les cinémas nippons en 2015.
Inspirations Shadowrun : “Skyline City” est une enclave corporatiste idyllique imaginée et dirigée par Horizon. Grâce au système Harmony, un dérivé du Consensus, Horizon peut s’assurer du bien-être des habitants de Skyline City… et de leur obéissance sans faille au dogme corpo. Mais lorsqu’une série de meurtres horribles frappe la communauté de Skyline City alors qu’Harmony ne détecte aucun problème, Horizon se retrouve obligé de faire appel à son joker : une équipe de shadowrunners. A moins que les runners n’aient infiltré Skyline City pour le compte d’un autre employeur, et soient justement l’élément perturbateur…